En 1996, à la suite de la fermeture de 130 lits à l’hôpital Louis-H. Lafontaine et dans la volonté politique de transformer « un modèle de services centré sur les hôpitaux à un modèle d’organisation dans la communauté » [1], plusieurs décideurs du réseau de la santé et des services sociaux décident de consacrer la réallocation des budgets dégagés par ces fermetures à l’implantation d’un projet régional d’intégration en emploi.
Entre 1997 et 1998, plusieurs projets d’étude, de consultation et de concertation ont lieu. Différents acteurs et représentants de divers milieux (communautaire, institutionnel, gouvernemental et des utilisateurs de services) y participent. De ces travaux, on dégage les besoins des personnes vivant des problèmes graves de santé mentale en matière d’insertion socioprofessionnelle.On décide alors de mettre sur pied une entreprise sociale en santé mentale qui aura pour objectifs de :
Afin d’assurer la stabilité des emplois, l’entreprise œuvre dans un secteur d’activité économique viable. Pour diversifier la gamme des services, on doit sortir des créneaux d’activités connus, en choisissant un secteur économique non exploité par les entreprises d’économie sociale ou les entreprises d’insertion déjà existantes.
En novembre 1999, Collection Innova, un manufacturier de vêtements adaptés pour personnes en perte d’autonomie s’implante dans l’est de Montréal. La structure organisationnelle mise en place devait permettre d’honorer sa mission sociale, de favoriser l’accès aux travailleurs ayant des problèmes graves de santé mentale
[1] Plan d’action pour la transformation des services en santé mentale. Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Direction des communications. 1998.